Beaucoup de femmes pensent que la grossesse débute avec la fécondation. Mais ce n’est pas le cas. En réalité, la grossesse commence avec l’implantation de l’œuf dans la paroi utérine. C’est aussi à partir de ce moment précis que les premiers signes de grossesse font leur apparition. En étant réellement attentif à votre corps, vous pourrez donc détecter les symptômes liés à la nidation d’un embryon dans votre ventre.
Qu’est-ce que la nidation ?
La nidation se définit comme la fixation de l’œuf sur la paroi utérine. Considérée comme le premier stade de la grossesse, elle survient à partir du 7ème jour après la fécondation (soit au 21 ou 22ème jour après les dernières règles) et dure 8 à 10 jours environs.
La nidation décrit en réalité le moment ou l’embryon pénètre dans sa totalité dans la muqueuse de l’utérus. Si cette étape est considérée comme le réel début de la grossesse, c’est parce que près de 2/3 des œufs fécondés ne voient pas le jour. En d’autres termes, une fécondation réussie peut ne pas aboutir à une grossesse. Chez la quasi-totalité des femmes, le phénomène de la nidation s’accompagne de plusieurs signes extérieurs appelés symptômes de nidation.
Quels sont les symptômes et signes distinctifs de la nidation ?
Les symptômes de la nidation peuvent prendre plusieurs formes. Les douleurs dans les lombes, tiraillements abdominaux ou crampes d’implantation plus ou moins intenses représentent généralement les premiers signes. Localisés dans la région du bas-ventre et/ou la région lombaire, ils peuvent survenir lorsque l’œuf fraîchement fécondé se creuse tout doucement dans la paroi de l’utérus (endomètre).
Lesdites crampes sont mineures, brèves et s’accompagnent d’une élévation ou d’une diminution de la température corporelle. Elles ne durent en réalité que deux ou trois jours au maximum et s’accompagnent souvent de légers saignements d’implantation. S’apparentant à de petites taches brunes foncées (marron) ou roses pales, les saignements de nidation sont un peu différents de ceux des règles.
Il faut comprendre que lors de l’implantation, il arrive que l’embryon rompe quelques vaisseaux sanguins de l’endomètre. C’est donc cette rupture qui sera responsable des petits écoulements de sang présents dans la culotte de la femme au cours de la nidation. Très lisses, le sang résultant de l’implantation ne coagule pas et ne présente pas de caillots.
Tous les symptômes de nidation cités ci-dessus se manifestent au cours de la nidation ou seulement quelques jours (généralement 4 à 5 jours) après que l’œuf soit implanté. Quoi qu’il en soit, dans de nombreux cas, l’implantation n’est pas clairement ressentie. En réalité, les symptômes peuvent certaines fois être une cause de stress ou de bouleversement hormonal sans lien avec la grossesse.
Pour cette raison, les spécialistes recommandent de patienter au moins deux semaines supplémentaires après la gestation pour noter l’apparition des autres signes qui marquent véritablement un début de grossesse. Beaucoup plus caractéristiques, ces nouveaux symptômes apparaissent bien après la fin de la nidation.
Autres symptômes de la nidation : processus de l’implantation et taux HCG
L’implantation de l’œuf dans l’embryon engendre une cascade de réactions en chaines pouvant mettre la potentielle maman sur la piste d’une éventuelle grossesse. Mais avant toute chose, revenons un peu sur le processus de la nidation en lui-même.
Il faut savoir que l’œuf devient un embryon une fois qu’il est implanté. Dans ce cas, le corps de la mère commence à secréter deux hormones nommées progestérone et beta HCG (gonadotrophine chorionique) 9 jours après la fécondation. Encore appelée hormone de grossesse, le HCG garde intacte la muqueuse utérine et permet de maintenir la future grossesse.
Il faut savoir que le taux de HCG double pratiquement tous les 2 à 3 jours si l’implantation est une réussite. A cause de ce pic hormonal, la femme commence par ressentir certains autres symptômes de nidation tels que :
1- La sensibilité des seins
Plutôt fréquent, ce symptôme est marqué par un grossissement des seins. En effet, à cause de la production inhabituelle des hormones de grossesse, on note une augmentation du flux sanguin au niveau de la poitrine, ce qui crée une sensibilité accrue des seins ainsi qu’un assombrissement des auréoles entourant les tétons.
2- L’absence des règles
C’est le signe le plus courant et le plus sûr des symptômes de nidation. En effet, les femmes qui tombent enceintes font face à ce phénomène. Il résulte du maintien du taux de progestérone dans le sang. Il faut savoir que cette hormone est celle qui structure la muqueuse utérine. Aussi, lorsqu’elle augmente, elle entraine un arrêt pur et simple des menstrues mensuelles.
3- Les nausées matinales
Près de 99 % des femmes qui tombent enceintes passent par cette étape de la grossesse. Marquée par des nausées et des vomissements, les nausées matinales se manifestent lorsque la nidation est bel et bien réussie. N’hésitez pas à tester le gingembre ou le citron pour vous aider à supporter ce moment difficile.
4- Les grosses fringales ou les aversions alimentaires
Même ces symptômes de nidation surviennent généralement en milieu de grossesse, les grosses fringales ou le manque d’appétit peuvent également survenir au début de la grossesse. Ainsi, si vous remarquez que votre appétit a augmenté de façon considérable ou que votre odorat s’est subitement développé, vous rendant sensible à certaines odeurs ou encore que vos gouts alimentaires ont changé, alors vous êtes certainement enceinte.
5- La constipation et les pertes blanches
Les crampes et les pertes blanches sont tout à fait normales au début d’une grossesse. Toutefois, pour que ces symptômes de nidation soient effectivement des signes avant-coureurs de la nidation, il faut qu’ils soient accompagnés de grosses migraines, de nausées ou de tout autre symptômes prénatales.
Les boutons du visage, l’acné, la sensation permanente de fatigue ainsi que les maux de dos sont également des signes annonçant une grossesse.
Symptômes de la nidation : le cas exceptionnel d’une grossesse utérine
Lors de la nidation, il arrive que l’œuf migre dans un emplacement inadéquat. Ainsi, au lieu de se fixer sur la paroi utérine, il arrive qu’il atterrisse plutôt dans la paroi abdominale, l’ovaire ou la trompe de Fallope. On parle alors de grossesse extra-utérine.
Celle-ci se manifeste par de fortes et violentes douleurs abdominales accompagnées de saignements abondants. La femme devra alors subir une intervention chirurgicale d’urgence qui consistera en l’extraction pur et simple de l’œuf mal logé. Dans tous les cas, seul un test de grossesse ou une prise de sang pourra confirmer l’arrivée effective d’un bébé.